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Isabelle SORENTE: l’esprit de finesse et de géométrie

Polytechnicienne émancipée du formatage rationaliste de cette fameuse école d’élite, la romancière Isabelle SORENTE ajoute à son cursus scientifique, une capacité rare à critiquer notre monde numérisé. Son originalité est d’autant plus intéressante qu’elle vient de sa double compétence d’ingénieur, parfaitement au fait du système technicien et de romancière subtile, critique de la science. Elle incarne ce que disait Pascal dans « Les Pensées » sur l’esprit de géométrie qui correspond au raisonnement logique, à l’analyse, à la raison pure alors que l’esprit de finesse prend lui en compte les nuances et les nuances de la sensibilité et de la psychologie.

Dans cette interview  réalisée à l’université d’été Transmutation 2012 « Valeurs et volatilités », elle pointe la mise en avant rassurante des nombres pour faire face à l’incertitude (risques nucléaires, événements climatiques, difficultés économiques). Or, il s’agit selon elle,  d’une illusion  de plus. La raison n’est pas qu’une affaire de calcul dans un monde qui ne présente que des images sans légende. Il nous revient de les légender et pour cela, de se projeter au delà de notre actualité à court terme pour s’imaginer autre.

Le terme « numérique » vient du latin « numerus » (« nombre », « multitude ») et 
signifie « représentation par les nombres »

Isabelle Sorente à l’université d’été Transmutation 2012 « Valeurs et volatilités »

À propos de Serge Escalé

Rédacteur. En veille sur l'économie, le social, l'usage et implications des technologies, le numérique.

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